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LE MIRACLE DE LA VIE, LE CALME AVANT LA TEMPÊTE [MA PLUS BELLE HISTOIRE D’AMOUR 2]

Hier dans le premier épisode de cette petite chronique, je vous ai fait part d’un petit imprévu survenu à la fin de ma grossesse.

En effet, en tant que primipare, beaucoup de copines, ma sœur et ma maman qui par ailleurs est infirmière m’avaient tous assuré que les primipares très souvent accouchent bien avant terme. Normalement disaient-elles, il était très peu probable que j’aille au delà de 37 semaines. Pourtant, les 37e, 38e, 39e semaines sont passées sous mes yeux et rendu à la 40esemaine, j’en ai conclus que mon petit ange se plaisait un peu trop là dedans et que mes états d’âmes ne l’émouvaient pas plus que ça. 

Nous sommes à présent rendus à 40+2 (grossesse de 40 semaines et deux jours) et je peux déjà me rendre à l’hôpital afin de solliciter un déclenchement. C’est ce que je vais faire car je suis vraiment extenué, en plus, cette période coïncide avec les renouvellement de visa alors il vaut mieux que bébé arrive dans les plus brefs délais. 

Arrivé à la maternité, le corps médical a tout de suite compris mon besoin de me faire déclencher et la prise en charge a été immédiate. Après moult explications, j’ai choisi l’option du cathéter de Foley pour le déclanchement et pour me l’installer, il fallait encore me fouiller. Tant pis, de toutes façons c’est ce qui a constitué les neufs mois de visites à l’hôpital. L’installation faite, l’obstétricienne m’explique que cela prendra le temps d’une nuit et que le lendemain on saura si oui ou non j’ai bien réagis au déclenchement. Il faut dire que j’avais déjà une idée du processus de déclenchement grâce à l’application Babycenter qui m’a accompagné durant les neuf mois et aussi à quelques articles et vidéos que j’ai lu ça et là. 

  • Il est l’heure de dormir, de te reposer un peu car demain tu auras besoin de beaucoup d’énergie.

C’est sur ces paroles que je me suis réfugié dans les bras de Morphée avec mon chéri qui veillait sur moi, sur nous. 

Le lendemain au moment de la ronde du matin, l’obstétricienne m’annonce qu’il est temps d’aller au centre d’accouchement car le travail était sur le point de commencer. Si ça se trouve, il avait déjà commencé. Le centre d’accouchement (ceci est une traduction maladroite du terme chinois 分娩中心 Delivery center en anglais faite par la traductrice de formation que je suis, mais bon ça on en discutera plus tard) était tout un étage réservé, les futurs papas n’y avaient pas accès et attendaient à l’entrée avec la famille au cas où la maman avait besoin de quelque chose. Dans mon cas, c’était le papa, et le tonton numéro un du bébé. Numéro un justement parce qu’il était là dès le début. Ils m’attendaient dans le hall et de l’autre côté, le miracle de la vie s’opérait. 

Une fois que les sages-femmes avaient installé toutes les machines, elles m’ont expliqué le processus et m’ont apporté des petites nécessités, mon téléphone avant de prendre place juste à côté au cas où. Elles revenaient de temps à autre vérifier que tout se passait bien.

Mon travail fut long, douloureux ; une douleur qui m’étais inconnu jusque là. Une douleur d’autant plus grande que nous étions en présence d’un accouchement déclenché. Quand j’ai été au bout de mes forces, j’ai demandé une péridurale. Cette demande a été ma meilleure décision car grâce à elle j’ai pu profiter de la rencontre avec mon bébé dans la plus grande sérénité. Au bout de 17 heures de travail en tout, j’ai entendu le cri magique qui me catapulta à jamais dans le monde merveilleux de la maternité. Mon fils a vue le jour, et la maman que je suis est née. J’étais sur un nuage. 

Pendant qu’on le nettoyait et l’habillait là sous mes yeux, je n’arrêtais pas de me demander si je vivais vraiment ce moment hors du temps, ce moment extraordinaire, ce moment que je n’oublierais jamais. Mon petit ange était sous mes yeux et après des mois d’attente, j’étais maman d’un petit garçon.

Ayant eu une épisiotomie, la suite mettait un peu long et l’une des sages-femmes m’a proposé de prendre des photos afin de les envoyer au papa et à la famille car oui tout le monde retenait son souffle en attendant des nouvelles. D’ailleurs, ma mère qui a 7 heures de décalage horaire avec moi m’a par la suite raconté à quel point cette journée fut difficile à vivre pour elle. Encore plus difficile pour mon chéri qui une fois que je ne répondais plus à mes messages était la seule personne qui pouvait informer les autres de l’évolution de la situation. Information que lui non plus ne détenait pas d’ailleurs ! c’est ainsi que les photos et vidéos envoyés par la sage-femme ont circulé et bientôt tout le monde était au courant et les félicitations ont commencé à fuser de partout.

Deux à trois jours de plus après, nous étions prêts à rentrer chez nous et le voyage ne faisait que commencer.  L’euphorie et l’émerveillement on vite fait place à des difficultés que nous avions certes anticipées mais surtout à une situation particulière que personne n’avait prévu une situation vraiment difficile qui est venu faire basculer les choses.

À suivre…

Une femme dans la trentaine qui aime écrire

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