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Pas pleurer Lydie Salvayre (roman) Prix Goncourt 2014

Je ne sais pas vous mais à chaque fois que prends un roman écrit en français, je m’attends toujours à cette façon d’enchaîner les vers et d’agencer les mots qu’on retrouve chez Molière, Corneille et tous les autres auteurs éminents de la littérature française. Cette exigence envers le roman français fait souvent de chacune de mes lectures un moment de délectation difficile à décrire. Mais mal m’en a pris avec celui dont je m’en vais vous proposer une critique.

Lydie Salvayre est l’auteure du roman Pas pleurer publié aux éditions Seuil et qui remporte le prix littéraire dénommé Prix Goncourt en 2014. C’est un roman de 221 pages dans lesquelles l’auteure nous raconte la guerre civil d’Espagne ainsi que l’été 1936 de sa mère qui connut beaucoup de bouleversements.

Deux voix lyriques à savoir la mère (Montse) puis l’auteure elle-même. Les deux narrateurs se partagent le récit. Deux langues : le français qui est bien sur la langue de rédaction du roman mais aussi l’espagnol qui revient à de nombreuses reprises dans les textes. Deux registres : l’auteur a évidemment le style et l’expression que l’on connaît au genre romanesque en général avec aussi bien une touche personnelle. Mais ce style cohabite avec un langage grossier et obscène que l’auteur glisse de temps à autre dans le récit par le truchement de l’autre narratrice : Montse.

Le brassage de ces doubles aspects est ce qui a rendu ma lecture intéressante. C’est aussi en cela que réside toute la magie de l’œuvre, car les thèmes sont presque classiques : la guerre d’Espagne aurait vite fait de me donner l’impression d’être en cours d’histoire. L’autre thème, m’as paru tout autant classique et je n’y ai pas vu de leçon à tirer (je ne sais pas pour vous). Il est question en gros de Montse, qui rencontre un bel homme, se donne à lui le temps d’une nuit, puis celui-ci disparaît au lever du jour. Découvrant quelques temps après qu’elle est enceinte, elle choisit de retourner dans son village qu’elle a quitté quelques semaines avant sans l’accord de sa mère. Elle épouse ensuite un homme frustré mais fortuné du village afin de sauvé l’honneur de sa famille car celui-ci endosse la paternité du bébé.

Plusieurs passages du livre ont retenu mon attention. C’est le cas de celui-ci à la page 63:

« …de toutes les oppressions qui existent, celle infligée par les mères est la pire de toutes. La plus universelle. La plus insidieuse. La plus efficace. La plus despotique. Et celle qui nous préparent lentement mais sûrement à encaisser toutes les autres. »

Tout compte fait, Pas pleurer en tant qu’aventure romanesque, m’a fait voyager comme à chaque fois. J’ai apprécié la lecture et je trouve que, le Prix Goncourt de Lydie est bien mérité.

Thanks for reading, many thanks for following me, see you soon in the meantime remember to remain#FLY#FirstLuvYurself#FLY.

Une femme dans la trentaine qui aime écrire

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