Aventure dans un taxi au Cameroun
Lifestyle

Traitée de vielle fille pour la première fois ; mon ressenti.

C’est une matinée ensoleillée et la brise des sept collines descends inonder la ville de Yaoundé d’une nonce d’espoir. Une belle journée s’annonce et ma première course de la journée doit m’amener au à Mvan (lieu dit) précisément aux agences de voyage. Après quelques minutes là à crier « 100 Mvan carrefour », un chauffeur fini par klaxonner en signe de réponse favorable à ma demande. J’ai su plus tard qu’il s’appelait André.

A peine montée dans son taxi, André me parle avec une désobligeance que je connais pourtant pas aux taximen. Tout d’abord il me demande très calmement si je voyage. Je lui réponds que oui je me rends à Sangmélima. Je venais sans le savoir d’ouvrir la porte à son imagination déplacée. Il m’a ensuite demandé ce que j’allais faire à Sangmélima, j’ai répondu que j’allais rendre visite à de la famille que j’ai là-bas (mon grand frère et sa famille en l’occurrence)

C’est alors qu’il m’a dit mot pour mot « je suis certain que tu vas à Sangmélima pour voir le père de tes enfants. » surprise, je réponds en souriant « ah bon !?» et lui de renchérir « oui oui, ça se voit que tu es une vielle fille et je suis sûre que tu dois avoir au moins deux enfants avec des pères différents où tu es là ». Voyant que je ne faisais rien pour me défendre, il a continué à déblatérer ce genre de propos et moi je continuais de le regarder de mon air surpris. Avec rien d’autre qu’un sourire jaune (mais alors très jaune) pour me défendre.

C’est sans doute dans l’espoir d’être le père de mon prochain enfant (ou alors de m’aider à élever ceux que j’ai déjà, lol) qu’il m’a d’abord demandé de lui passer mon numéro, avant de me proposer de me déposer le jour où je reviendrais de mon voyage. Il fallait juste que je lui passe un coup de fil quand je serais à l’entrée de la ville et il allait tout abandonné pour venir me chercher. Dieu étant avec lui, j’étais encore entrain de préparer ma réplique qu’on était arrivé au carrefour Mvan (et puis au fond qu’aurais-je bien pu répondre à ces propos ! qu’aurez-vous répondu à ma place dites-moi en commentaire)

C’est plu tard que j’ai été amené à comprendre la raison de tous ces clichés. Alors comme ça si une jeune femme porte des extensions (mèches indiennes, brésiliennes ou péruviennes…), tiens en main un Samsung Galaxy S7 Edge, (en plus de la ceinture Gucci qui as vraiment dû être le coup de grâce qui m’a achevé), a priori, les pères de ses enfants seraient à l’origine de tout ceci ! cette analyse s’est trouvée être la plus plausible au vu de la situation et je suis complètement sidéré depuis lors que de tels clichés subsistent.

Ce cliché est très répandu et plus d’une fois déjà, j’ai entendu des hommes tenir ce genre de discours. Comme quoi si une femme possède cela vient forcément d’un homme. Les femmes marchandes leur amour (et bien plus). Ce seraient devenu la nouvelle tendance et c’est elle qui inspire ce type de cliché. Si tout ceci a réellement un fondement je m’en désole. Seulement ce n’est pas le cas d’appliquer les attitudes d’un échantillon de la junte féminine à toutes les femmes.

Pour conclure, j’ai deux mots à dire à tous ceux là qui pensent comme mon fameux chauffeur de taxi : « réveillés vous d’accord, on n’est plus à l’âge des pierres » ; ensuite, « essayés de faire mieux avec l’argent que vous gagnez si durement sinon fermés là. » je m’arrête là au risque de…

A votre avis qu’est-ce qui serait à l’origine de ces types de clichés seuls en sont leurs fondements d’après vous, avez-vous été victime de clichés du même genre partagez votre expérience en commentaire avec moi.

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Une femme dans la trentaine qui aime écrire

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